subjectivité et transcendance

Publié le par Raf

Il me semble à moi que l’homme est par nature, ou plutôt par culture civilisée, tenté par la transcendance. Par transcendance, j’entends non seulement tendance à généraliser à l’Homme, tous les hommes, sa subjectivité, sa qualia, à commencer par croire que sa représentation du rouge, le Rouge pour lui, est la même que celle de son voisin, à universaliser, mais en outre de croire que cette subjectivité, cette qualia, a une valeur en soi !

Grave erreur ! L’unicité de la personne est facilement descriptible. Premièrement, la génétique montre que chaque individu est unique, ainsi que, par conséquent, ses réseaux neuronaux corrélés à sa perception et à sa représentation consciente et inconsciente. Deuxièmement, l’espace d’affection mutuelle, historique et présent, est pour chacun d’une telle différence, que cela en fait la plus grande source d’unicité. Si derrière chaque qualia, par essence particulière, se cache un lien tel qu’il ne fait qu’Un, le moi, une unique conscience, la culture personnelle, alors chaque qualia est liée à tout le reste de l’ensemble conscient et inconscient. Et donc dépendant de l’espace d’affection mutuelle, historique et présent.

Mais l’homme possède ces armes terriblement « caractéristiques du logos» que sont l’analogie et l’inférence. L’analogie est la logique de l’identification du dualisme. –Moi- -et le reste du monde- sommes différent mais devons correspondre. La structure du monde doit correspondre à la structure de mon Moi, de ma qualia. L’inférence est l’antilogique par essence : même effets, donc même causes. Comprendre que ces tendances à transcender sont des basés sur des contre raisonnements, c’est admettre deux choses : la tendance à la transcendance n’est pas basée sur la raison; et la raison ne s’applique pas en terme de Culture personnelle.

Publié dans philog

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article