conscience et plaisir

Publié le par Raf

Dimanche 19 mars 2006

 

            De fait, le plaisir, et le bonheur, sont associés à l’absence de conscience, quand la douleur et le malheur sont associés à un état conscient. En effet, le plaisir, quand il survient ne laisse que peu de temps et de place à la conscience du plaisir tandis que la douleur n’existe que consciemment. Par conséquent se pose la question : Ne peut-on être heureux consciemment ? Une manière de contourner ce dilemme est de réunir plaisir et absence de troubles, sachant que l’absence de trouble ne produit le plaisir et/ou le bonheur que quand elle est remarquée consciemment. De cette façon, l’homme conscient, l’esprit que Nietzsche qualifie « d’allégé par le savoir et la science » peut être heureux, et ressentir le plaisir. Une telle doctrine ataraxique serait en faveur d’un éloignement social, d’une politique de la bonne distance. En effet, la distance et l’esseulement conséquent a un double effet : il diminue le trouble, l’attaque par d’autres de sa culture personnelle ; et il laisse une grande place à l’état de conscience que nécessite le plaisir ataraxique  Ne remarquez vous pas qu’aujourd’hui, il est difficile de se cacher, d’être secret ou même réservé, de refuser l’échange ? Cette proximité sociale ambiante produit un étourdissement de la conscience, l’appauvrissement des sens, et la fuite de soi.

Publié dans philog

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